La transmission du COVID-19 lors d’un rapport sexuel est très probable si l’un des partenaires est infecté par le virus.
Voici quelques conseils pour minimiser le risque du COVID-19 à l’occasion des rapports sexuels.
Selon les connaissances actuelles le COVID-19 n’est pas une Infection Sexuellement Transmissible (IST). Cela signifie que le virus ne se transmet pas par les parties et les sécrétions génitales (sperme et fluides vaginaux) comme peuvent l’être les virus du sida (VIH) ou de l’herpès génital, par exemple.
Par contre, le virus peut se transmettre pendant les rapports sexuels d’une autre façon : en s’embrassant ! En effet, la contamination se fait par les gouttelettes de salive et d’autres sécrétions qui viennent des voies respiratoires. Il est donc recommandé de garder une distance d’au moins 1 mètre avec les autres personnes et de tousser ou éternuer dans son coude pour éviter ces projections. Or, ces mesures sont quasi-impossibles quand on est dans un moment de proximité intime physique et sexuelle !
De plus, le coronavirus peut être présent dans les selles. Même si ça paraît plus anecdotique, vous pouvez être en contact avec le virus si vous pratiquez l’anulingus.
C’est pour ces raisons que le COVID-19 a un impact sur nos vies sexuelles, alors qu’il ne s’agit pas d’une IST au sens strict du terme.
La masturbation seule ne propage pas le COVID-19 ! Particulièrement si vous vous lavez les mains avec du savon avant et après la masturbation.
Si vous vivez avec un partenaire stable, que ça soit un homme ou une femme, il est recommandé de limiter les rapports sexuels dans la mesure du possible avec ce partenaire pour minimiser la propagation du COVID-19.
Vous devez éviter les contacts rapprochés – y compris les relations sexuelles – avec les personnes en dehors de votre foyer. Cela veut dire aussi que vous devez éviter les rencontres avec votre ami(e) si vous ne vivez pas ensemble ou avec un(e) nouveau (nouvelle) chéri(e).
Les rendez-vous vidéo, des « sextos » (envoyer électroniquement des messages sexuel explicites, érotiques) ou des sites internet sexuels sont peut-être des options pour vous.
Donc, évitez d’embrasser quelqu’un d’autre que votre partenaire stable.
Si vous avez un rapport sexuel oral ou anal, un préservatif est important pour éviter une infection par le COVID-19.
Le virus peut passer de la bouche via la salive à la muqueuse anale. En plus, le virus pourrait se trouver dans les selles et entrer dans la muqueuse de la bouche par ce chemin.
Lavez vos mains souvent avec de l’eau et du savon pendant au moins 20 secondes. Lavez vos jouets sexuels avec du savon et de l’eau chaude.
Si vous ne vous sentez pas bien, c’est que vous êtes peut-être en train de développer les premiers symptômes du COVID-19, (fièvre, toux, mal de gorge ou souffle court notamment). Dans ce cas, vous devriez éviter les rapports sexuels.
Les préservatifs et la PrEP peuvent prévenir une infection par le VIH. Les personnes séropositives (infectées par le VIH) sous traitement antirétroviral (ARV) qui ont une charge virale indétectable (c’est-à-dire une absence de virus dans le sang) ne transmettent pas le VIH.
Les préservatifs aident à prévenir les infections sexuellement transmissibles comme la chlamydiose, la gonorrhée (chaude pisse), la syphilis, l’hépatite B ou l’herpès génital.
Si vous n’avez plus de rapports sexuels, peut-être est-ce l’occasion de reconsidérer votre prise de PrEP. En effet, si vous n’avez plus de rapports sexuels, vous n’avez pas besoin de rester sous PrEP pendant la durée du confinement ou pendant les mesures de distanciation physique (‘distanciation sociale’). Vous pourrez reprendre la PrEP à la fin du confinement ou si vous avez de nouveau des rapports sexuels en suivant très précisément les indications qui vous seront données par les médecins de votre centre et les pair-éducateurs que vous avez l’habitude de rencontrer (voir schéma).
Si vous voulez arrêter la PrEP en sécurité, il faudra toujours continuer au moins deux jours après le dernier rapport sexuel avant d’arrêter. Ces recommandations concernent les hommes, pour les femmes et les personnes trans, il faudra 7 prises après le dernier rapport.
Il faudra toujours au moins deux prises de PrEP avant de recommencer les contacts sexuels en toute sécurité. Les hommes dont la dernière prise de PrEP remonte à moins de 7 jours peuvent recommencer la prise avec un seul comprimé.
Pour les personnes avec un vagn (les femmes ou les personnes trans), il faudra prendre un comprimé par jour pendant 7 jours avant de recommencer les rapports sexuels.
N’oubliez pas de vous dépister régulièrement si vous prenez la PrEP.
Vous allez utiliser la PrEP en continue? Ici une vidéo qui explique la prise de PrEP en continue: vidéo.
Vous allez utiliser la PrEP à la demande? Ici deux vidéos qui expliquent la prise de PrEP à la demande: vidéo épisode 1 et vidéo épisode 2.
